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27 août 2017 7 27 /08 /août /2017 08:20

la sri Isopanisad

isopanisad.jpg
par sa Divine Grâce
A.C. Bhaktivedanta Swami Prabhupada
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Mantra 6
 
yas tu sarvani bhutany
atmany evanupasyati
sarva-bhutesu catmanam
tato na vijugupsate

 

yah: une personne; tu: mais; sarvani: tout; bhutani: êtres vivants; atmanam: en relation avec le Seigneur Suprême; eva: seulement; anupasyati: observe minutieusement; sarva-bhutesu: en chaque être vivant; ca: et; atmanam: l'Ame Suprême; tatah: par suite; na: ne pas; vijugupsate: hait quiconque

 

TRADUCTION
 

 


Qui voit tout en relation avec le Seigneur ne hait rien ni personne, car il voit le Seigneur en tout, dans l'animé comme dans l'inanimé, et sait que tous les êtres font partie intégrante de Lui. 


 
TENEUR ET PORTEE
 
 

Ce mantra décrit le maha-bhagavata, la grande âme qui voit tout en relation avec la Personne Suprême. Il existe trois niveaux de perception du Seigneur. Les kanistha-adhikaris, au niveau le plus bas, se rendent dans le lieu de culte assigné par leur religion (temple, église ou mosquée...) afin d'y accomplir les divers rites prescrits par leurs Ecritures respectives. Ils croient que le Seigneur n'est présent qu'au lieu du culte, et sont incapables de juger du degré de dévotion ou du niveau de réalisation spirituelle des autres croyants. Ils s'attachent à des pratiques routinières, au point de se quereller parfois avec d'autre, dont ils estiment le culte inférieur. Ces kanistha-adhikaris, n'ont pas encore réussi à transcender la matière, et ce sont eux qui, servent le Seigneur avec le moins d'amour et de dévotion.

Viennent ensuite les, madhyama-adhikaris, dont le niveau, de réalisation est plus élevé. Ils font la distinction entre: 1) le Seigneur Suprême, 2) les dévots du Seigneur, 3) les innocents, ceux qui n'ont aucune connaissance de Dieu, et 4) les athées sans aucune foi en Lui et pleins de haine pour Ses dévots, et ils adoptent une attitude différente envers chacun d'eux. Ils adorent le Seigneur Le considérant comme seul objet de leur amour, et se lient d'amitié avec Ses serviteurs; ils tentent d'éveiller l'amour de Dieu qui dort dans le cœur des innocents, mais ne s'approchent pas des athées, de ceux qui vont jusqu'à se moquer du nom du Seigneur.

Au-dessus du madhyama-adhikari se trouve l'uttama-adhikari capable de tout voir en relation avec le Seigneur Suprême. Il ne fait aucune distinction particulière entre le croyant et l'athée les voyant tous deux comme partie, intégrante de Dieu. Il sait, qu'aucune différence n'existe entre un brahmana érudit et un chien des rues, car ils proviennent également, du Seigneur bien que pourvus de corps différents selon leur karma respectif.

Parce qu'il a su faire bon usage de l'infime indépendance que le Seigneur lui avait accordée, le premier acquit un corps de brahmana, alors que le second, pour avoir mal, utilisé cette indépendance se trouva puni par les lois de la nature et emprisonné dans le corps ignorant d'un chien. Sans tenir compte des mérites respectifs du brahmana et de l'animal, 1'uttama-adhikari essaie de faire du bien aux deux. Un bhakta d'une telle sagesse ne se laisse pas tromper, par l'apparence extérieure du corps, mais se sent au contraire attiré par l'étincelle spirituelle qui l'anime.

Ceux qui, comme l'uttama-adhikari, parlent de fraternité et de solidarité universelle, mais ne prennent en considération que le corps matériel, sont de faux philanthropes. La vraie notion de fraternité universelle doit être acquise auprès d'un authentique uttama-adhikari, non d'idéalistes insensés qui ignorent tout de la différence entre l'âme distincte. et l'Ame Suprême.

Le mot anupasyati, utilisé, dans ce mantra, signifie "observer (anu) de façon systématique", ce que seul peut nous apprendre un parfait acharya; L'œil imparfait, ne permet pas de voir les choses telles qu'elle sont; on ne peut percevoir 1a vérité que si on la reçoit d'une source supérieure, et la plus haute vérité qui soit est le savoir védique, émis par le Seigneur Lui-même. Cette vérité fut transmise par une succession d'acaryas qui, depuis le Seigneur Lui-même, se poursuivit avec Brahma, Narada, Vyasadeva et bien d'autres, jusqu'à nos jours. Aux temps védiques, il n'était nul besoin de mettre les Vedas sous forme écrite, car l'homme, plus intelligent, à la mémoire plus développée qu'aujourd'hui, pouvait assimiler et suivre les instructions du Seigneur aussitôt après les avoir reçues des lèvres d'un maître spirituel.

A l'heure actuelle, il existe de nombreux commentaires sur les Ecritures védiques, mais la plupart d'entre eux s'éloignent beaucoup des traces de Srila Vyasadeva, qui, le premier, enseigna cette sagesse. Son œuvre finale, la plus parfaite, la plus sublime, est le Srimad-Bhagavatam, commentaire de son autre œuvre maîtresse, le Vedanta-sutra; mais surtout, il transcrivit la Bhagavad-gita, le "Chant du Seigneur". Telles sont les plus importantes des nombreuses Ecritures, et tout commentaire non conforme aux principes de la Bhagavad-gita et du Srimad-Bhagavatam ne peut prétendre à aucune valeur spirituelle. Les enseignements des Upanisads, du Vedanta-sutra, des Vedas, de la Bhagavad-gita et du Srimad-Bhagavatam sont tous en parfaite harmonie. Par conséquent, à moins d'avoir été initié par un maître dans la lignée de Vyasadeva, ou par qui connaît la Personne Suprême et Ses diverses énergies, personne n'est habilité à commenter les Vedas.

Selon la Bhagavad-gita (VI.9), seul l'homme ayant déjà atteint sa libération spirituelle peut devenir un uttama-adhikari et voir tous les êtres vivants comme ses propres frères. Les politiciens cupides d'aujourd'hui ne peuvent avoir cette vision universelle, car même s'ils se posent en frères de l'humanité, ils ne le font que pour en tirer certains avantages matériels, richesse ou gloire et ne rendent aucun service à l'âme spirituelle, dont ces imposteurs n'ont aucune connaissance. L'uttama-adhikari, pour sa part, voit chaque être en tant qu'âme spirituelle; et quand il sert son prochain, c'est à elle qu'il s'adresse, comblant du même coup les besoins matériels et spirituels de ses frères.

Hare Krishna Hare Krishna Krishna Krishna Hare Hare
Hare Rama Hare Rama Rama Rama Hare Hare
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21 novembre 2010 7 21 /11 /novembre /2010 17:16

 

la sri Isopanisad

isopanisad.jpg
par sa Divine Grâce
A.C. Bhaktivedanta Swami Prabhupada
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Mantra 5
tad ejati tan naijati
tad dure tad v antike
tad antarasya sarvasya
 tad u sarvasyasya bahyatah

 

 

 

 

tat: ce Seigneur Suprême; ejati: marche; tat: Il; na: ne pas; ejati: marche; tat: Il (est); dure: très loin; tat: Il (est); u: aussi; antike: très près; tat: Il (est); antah: à l'intérieur; asya: de ceci, sarvasya: tout; tat: Il (est); u: aussi; sarvasya: tout; asya: de ceci; bahyatah: extérieur à.

TRADUCTION

 


Le Seigneur Suprême Se meut et ne Se ment pas. Infiniment loin, Il est aussi très proche. Présent en chaque être et en chaque chose, Il est également extérieur à tout et qui existe.

 


TENEUR ET PORTEE

 

Voici un exemple des actes absolus que le Seigneur accomplit grâce à Ses pouvoirs inconcevables. Dans ce mantra , trois propositions apparemment paradoxales démontrent cette inconcevable puissance: "Il Se meut et Il ne Se meut pas", "Il est loin et Il est proche" et "Il est à l'intérieur et Il est à l'extérieur". Ces propos, en effet, semblent, contradictoires; si quelqu'un marche, il est inexact de dire qu'il ne marche pas, mais ces contradictions apparentes nous montrent simplement la puissance inconcevable de Dieu. Nos capacités intellectuelles sont si infimes que nous ne pouvons pas concevoir de telles choses; nous sommes enclins à ramener la puissance de Dieu au niveau de notre compréhension restreinte. L'école Mayavada, à laquelle appartiennent les philosophes impersonnalistes (les Bhagavatas), accepte l'aspect impersonnel, de Dieu et récuse Son aspect personnel. L'école Bhagavata, à laquelle appartiennent les philosophes personnalistes (les Bhagavatas) accepte, elle, le fait que le Seigneur possède un aspect personnel et un aspect impersonnel simultanément. Par conséquent, les Bhagavatas (les Vaisnavas) Lui reconnaissent ces pouvoirs inconcevables sans lesquels les mots "Seigneur Suprême" n'auraient aucun sens.

 

Gardons-nous de penser simplement du fait que nous ne pouvons Le voir face à face, que Dieu n'a pas d'existence personnelle. Afin de réfuter ce genre d'argument, la Sri Isopanisad nous enseigne que le Seigneur est à la fois très éloigné et très près de nous. Il habite le monde spirituel; or, si nous ne pouvons pas même concevoir l'immensité de l'univers, que dire de la distance qui nous sépare de Sa demeure, bien au delà de l'univers? La Bhagavad-gita confirme en effet que le monde spirituel se trouve infiniment au delà du monde matériel, mais bien que si éloigné, le Seigneur peut descendre vers nous en un instant, plus vite que l'air ou la pensée. Sa rapidité n'a pas d'égal, comme on l'a vue à travers le  mantra précédent.

 

Mais il arrive, lorsque Dieu apparaît, que nous ne le reconnaissions pas. Le Seigneur dit dans la Bhagavad-gita (IX.11)que les insensés Le raillent lorsqu'il, descend ici-bas, Le prenant pour un simple mortel; ce qu'Il n'est pas car le corps qu'Il montre n'est pas un produit de la nature matérielle. De prétendus érudits, affirment, que le Seigneur descend sur Terre avec un corps matériel, comme n'importe quel homme. De tels insensés placent, le Seigneur au même niveau que l'homme ordinaire, parce qu'ils ignorent Ses pouvoirs inconcevables.

 

Les incroyants émettent l'opinion que Dieu ne peut pas Se manifester en Personne, ou que du moins, s'Il peut le faire, ce doit être dans un corps matériel. Mais cette hypothèse est à rejeter si l'on connaît l'existence de Ses pouvoirs inconcevables, même s'il Se manifeste, à nous sous forme d'énergie, matérielle, il Lui est très facile de la transformer en énergie spirituelle. Ayant toutes deux la même Source, ces énergies doivent être utilisées en accord avec la volonté de leur Source commune.

 

Les pouvoirs inconcevables, du Seigneur Lui permettent d'accepter notre service de diverses manières. Il apparaît, par exemple, sous la forme des Murtis (aussi appelées formes arca), apparemment faite d'argile, de bois ou de certains autres matériaux; mais ces formes ne sont pas matérielles, elles ne sont pas des idoles comme le voudraient les iconoclastes.

 

Notre vision matérielle est imparfaite et ne nous permet pas de voir le Seigneur; mais pour favoriser ceux de Ses dévots encore impurs et leur permettre de Le servir directement, le Seigneur apparaît dans une forme visible à leurs yeux matériels. Cela ne veut pourtant pas dire que les néophytes rendent un culte à des idoles, c'est Dieu en Personne qu'ils adorent. Cette forme arca n'est pas façonnée sur commande ou selon les fantaisies de l'adorateur, elle est Dieu Lui-même, la forme éternelle du Seigneur dans toute Son opulence; mais cela ne peut être senti que par un bhakta sincère.

 

Krsna descend dans la forme arca pour aider Ses dévots à Le servir plus facilement, mais cela sans quitter Son royaume, où Il Se plait à de merveilleux échanges d'amour avec Ses compagnons. Lorsque nous offrons des aliments aux Murtis, nous pouvons ne pas voir que Krsna accepte notre offrande, mais c'est là une erreur: ce que l'on offre à Krsna avec amour et dévotion, il l'accepte toujours avec plaisir.

 

"Mais, demandera-t-on, si Krsna est très très loin, à Goloka Vrndavana, comment peut-Il manger ce qu'on Lui offre dans le temple?" Etant Dieu, Il peut accepter nos offrandes peu importe la distance. Pour Ses dévots, Krsna est toujours présent.

 

Dans la Bhagavad-gita (IV.11); le Seigneur dit qu'Il agit envers Ses dévots en fonction de leur abandon à Lui. Il Se réserve le droit d'apparaître. à qui Il veut; Il garde ce privilège pour ceux qui s'abandonnent à Lui complètement. Aussi, est-Il toujours facile à atteindre pour L'âme soumise, tandis que pour l'âme rebelle, Il demeure très lointain et toujours hors de portée.

 

On trouve dans les Ecritures deux mots importants, à ce sujet: saguna (avec attributs) et nirguna (sans attribut). Le Seigneur apparaît dans l'univers matériel avec tous Ses attributs divins.

Le mot saguna ne signifie pas que Dieu a des attributs matériels ou qu'Il est sujet aux lois de la nature, mais bien au contraire que Ses traits particuliers sont spirituels. Puisque Dieu est la Source et le Maître de toute énergie aucune différence n'existe pour Lui entre énergie matérielle et énergie spirituelle. L'énergie matérielle agit selon Ses directives, et Il peut donc l'utiliser comme bon Lui semble, sans devoir, comme nous, en subir les influences. Le mot nirguna, "sans attributs", quant à lui, ne veut pas dire que le Seigneur est dépourvu de forme, mais plutôt qu'Il n'a pas d'attributs matériels. Sa forme originelle est celle du Seigneur primordial, Krsna, Govinda, et elle est éternelle. La Vérité Absolue sous Sa forme impersonnelle, la lumière du Brahman, n'est que l'éclat irradiant de Son corps spirituel, tout comme les rayons du soleil ne sont que l'éclat émanant du deva du soleil.

 

Un jour, le père athée du jeune saint Prahlada Maharaja lance à son fils: "Où est ton Dieu?" "Dieu est partout" répond l'enfant. Le père en colère, montrant du doigt l'une des colonnes du palais, lui demande s'il S'y trouve et l'enfant de répondre par l'affirmative. Aussitôt, le roi brise la colonne en morceaux, d'où surgit le Seigneur sous la forme de Nrsimha, l'avatara mi-homme mi-lion, qui met à mort le roi impie. Cette histoire illustre le fait que le Seigneur est présent dans toute Sa création. Sa puissance inconcevable Lui permet d'apparaître n'importe où pour plaire à Ses dévots. Le Seigneur Nrsimha sortit du pilier non sur l'ordre du roi, mais pour répondre au désir du bhakta Prahlada. Un athée ne peut contraindre le Seigneur à apparaître sur son ordre, mais pour montrer Sa bienveillance à un pur dévot, Dieu peut Se manifester n'importe où et n'importe quand. La Bhagavad-gita le confirme en disant que le Seigneur apparaît pour vaincre les incroyants et protéger les croyants (B.g., IV.8), Certes les énergies émanant du Seigneur suffiraient à vaincre les incroyants, mais à seule fin de plaire à Ses dévots, Il Se manifeste en Personne dans l'univers; matériel.

 

La Brahma-samhita nous apprend que Govinda, le Seigneur Originel, pénètre toutes choses par l'intermédiaire de Ses émanations plénières, qu'Il entre en Personne dans l'univers comme dans l'atome. Il Se manifeste extérieurement sous la forme virata, et intérieurement, sous la forme antaryami, l'Ame Suprême sise dans le coeur de chaque être. En tant qu'antaryami, Il est témoin de toutes nos actions, et nous en fait récolter les fruits (karmaphala). Nous pouvons nous-mêmes oublier ce que nous avons accompli au cours de nos existences passées, mais parce que le Seigneur en fut témoin, les conséquences de nos actes nous échoient quand même, et nous sommes obligés de les subir, même si nous ignorons d'où elles proviennent.

 

Il n'y a que Dieu, à l'intérieur comme à l'extérieur. Tout n'est que la manifestation de Ses diverses énergies, comme la chaleur et la lumière sont les manifestations du feu; c'est-à-dire que Dieu et Ses diverses énergies, puisqu'ils participent de la même nature spirituelle, ne font qu'un du point de vue qualitatif. Pourtant, en dépit de cette unicité, le Seigneur jouit, dans Sa forme personnelle,: de toute la diversité de Ses énergies.

  (1)

Les Ecritures nous disent que les Murtis peuvent se manisfester dans le bois, la pierre, l'argile, le sable, la peinture à l'huile, le mental, les pierres précieuses, l'or et certains autres métaux.

 

HARE KRSNA HARE KRSNA KRSNA KRSNA HARE HARE

     HARE RAMA HARE RAMA RAMA RAMA HARE HARE

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27 avril 2009 1 27 /04 /avril /2009 07:26

 
la sri Isopanisad







par sa Divine Grâce
A.C Bhaktivedanta Swami Prabhupada


________


Mantra 4
                                                                                  
 
anejad ekam manaso javiyo
nainad deva apnuvan purvam arsat
tad dhavato 'nyan -atyeti tisthat
tasminn apo matarisva dadhati





anejad: établi; ekam: un; manasah: plus que la pensée; javiyah: rapide: na: pas; enat: ce Seigneur Suprême; devah: les devas comme Indra, etc.; apnuvan: peuvent approcher; purvam: le premier de tous; arsat: celui qui sait tout; tat: cela; dhavatah: ceux qui courent; anyan: autres; atyeti: dépasse; tisthat: quoique placé; tasmin: en un endroit; apah: eau; matarisva: les devas chargés de l'air et de la pluie; dadhati: accomplit.


                                                        

 


TRADUCTION

 



Bien qu'Il ne quitte jamais Son royaume, Dieu est plus rapide que la pensée; nul n'est aussi prompt que Lui, et même les puissants devas, qui ont charge des divers phénomènes naturels, tels l'air et la pluie, ne peuvent L'approcher; Il les gouverne tous sans même avoir à Se déplacer. Sa perfection est sans égale.




TENEUR ET PORTEE



Les plus grands philosophes ne parviendront jamais à connaître le Seigneur Suprême, Dieu, l'Etre Absolu, en élaborant sur Lui des systèmes; seuls peuvent L'approcher les bhaktas, auxquels Il accorde Sa grâce. La Brahma-samhita l'enseigne: s'ils ne sont pas bhaktas, les philosophes auront beau parcourir les sphères pendant des milliers d'années à la vitesse de la pensée, ils se trouveront encore infiniment loin de l'Etre Absolu. Selon les Upanisads, Dieu, la Personne Suprême, demeure dans un royaume spirituel connu sous le nom de Krsnaloka où Il Se divertit éternellement avec Ses purs dévots, auxquels L'unissent divers sentiments d'amour.


Mais par Sa puissance inconcevable, bien qu'il vive à Krsnaloka, Il peut être à la fois présent dans toutes les parties de la création. Le Visnu Purana compare cette puissance à la lumière et à la chaleur du feu. Tout comme le feu peut répandre, chaleur et lumière dans toutes les directions à partir d'un seul point, Dieu, la Personne Suprême, peut diffuser partout Ses différentes énergies même s'Il réside en permanence dans Son royaume spirituel.


Les énergies du Seigneur sont innombrables, mais on peut les regrouper en trois catégories principales: la puissance interne, la puissance marginale et la puissance externe, chacune entre elles se découpant à son tour en une multitude de subdivisions. Tous les êtres, y compris l'homme et les grands devas dotés du pouvoir de commander aux divers phénomènes naturels (le vent, la lumière, la pluie, etc.), sont des manifestations de la puissance marginale du Seigneur. L'univers matériel, lui, est créé par la puissance externe du Seigneur, et le monde spirituel, où Il siège en Personne, est la manifestation de Sa puissance interne.


Les différentes énergies du Seigneur Suprême se manifestent partout. Cependant, bien qu'il n'y ait aucune différence entre Ses énergies et Lui-même, ne commettons pas l'erreur de croire que, parce qu'Il Se déploie dans "toute la création, le Seigneur Suprême perd Son individualité. L'homme est porté à déduire en fonction de ses propres facultés intellectuelles, mais le Seigneur Suprême dépasse notre entendement. Aussi les Upanisads nous préviennent-elles que, personne ne peut atteindre le Seigneur à l'aide de ses seules capacités mentales.


Dans la Bhagavad-gita (X.2), le Seigneur dit que personne, pas même les suras (hommes de vertu) ou les grands rsis (sages), ne peut Le concevoir. Que dire alors des asuras, déjà incapables de comprendre que l'énergie matérielle agit sous la volonté du Seigneur Ce mantra de la Sri Isopanisad montre très clairement que sous Son aspect ultime, la Vérité Absolue est une personne, la Personne Suprême; dans le cas contraire, il aurait été inutile d'insister sur Ses traits personnels.


Les infimes parcelles du Seigneur, bien que douées des mêmes caractéristiques que Lui, ne possèdent qu'un champ d'action restreint, et par conséquent, Lui sont inférieures, la partie ne peut jamais être égale au tout. C'est pourquoi les, minuscules êtres vivants ne peuvent jamais égaler ou même approcher la puissance infinie du Seigneur Suprême. Certains êtres ignorants et insensés, soumis à l'énergie matérielle, tentent de conjecturer la position transcendantale du Seigneur. Mais la Sri Isopanisad les met en garde contre de telles élucubrations sur l'identité du Seigneur Suprême; elle leur conseille plutôt de puiser leurs connaissances dans les Vedas, s'ils désirent atteindre l'Absolu, car cette source sûre contient déjà le savoir parfait de la Vérité Absolue, Krsna, la Personne Suprême.


Chaque partie du Tout Parfait se trouve douée d'un certain pouvoir d'action, et l'on appelle "maya" le fait d'oublier ses activités particulières en relation avec le Tout. C'est pourquoi, dès le premier mantra, la Sri Isopanisad nous enjoint de remplir consciencieusement le rôle qui nous fut assigné par le Seigneur. Cela ne signifie pas, néanmoins, que les âmes distinctes n'ont aucune initiative propre, car si elles font partie intégrante du Seigneur, elles doivent par là même, comme Lui, avoir une certaine part d'initiative. Si l'être humain fait bon usage de son libre-arbitre et de sa nature agissante, avec suffisamment d'intelligence pour comprendre que tout est manifestation de la puissance du Seigneur, sa conscience originelle, égarée au contact de maya, se ravivera.


Toutes les aptitudes, tous les talents, proviennent du Seigneur, et doivent donc être utilisés selon Sa volonté. Seul peut connaître le Seigneur celui qui adopte une attitude soumise. La connaissance parfaite suppose la connaissance du Seigneur sous tous Ses aspects, c'est-à-dire la connaissance de Ses pouvoirs et de la manière dont ces pouvoirs agissent selon Sa volonté. Il n'y a que dans la Bhagavad
gita, quintessence de toutes les Upanisads, que le Seigneur en Personne a livré ces enseignements.

 


HARE KRSNA HARE KRSNA KRSNA KRSNA HARE HARE
     HARE RAMA HARE RAMA RAMA RAMA HARE HARE


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7 mars 2009 6 07 /03 /mars /2009 18:40

    La sri Isopanisad

 


Par Sa Divine Grâce 
 A.C. Bhactivedanta Swami Prabhupada


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MANTRA 3


asurya nama te loka
andhena tamasavrtah
tams te pretyabhigacchanti
ye ke catma-hano janah

                                          

asuryah: destinées aux asuras; nama: connues de par le nom; te: ceux; lokah: planètes; andhena: ignorance; tamasa: obscurité; avrtah: voilées par; tan: là; te: ils; pretya: après la mort; abhi-gacchanti:vont sur; ye: quiconque; ke: tous; ca: et; atma-hanah: celui qui tue l'âme; janah: personnes.



TRADUCTION

 


Quiconque "tue" l'âme ira sur ces planètes dites d'infidèles, où règnent l'ignorance et les ténèbres. 




                                                                            
                                                                                TENEUR ET PORTEE


L'homme se distingue des animaux par de plus lourdes responsabilités. On appelle suras (âmes vertueuses) ceux qui en prennent conscience et les assument, et asuras, ceux qui les négligent ou même les ignorent. Tout être humain se classe dans l'une ou l'autre catégorie.


Le Rg-Veda déclare que les suras ont tous pour but d'atteindre les pieds pareils-au-lotus de Visnu, le Seigneur Suprême, et la voie qu'ils suivent est aussi lumineuse qu'un chemin baigné de soleil. L'homme intelligent doit toujours se rappeler que la forme ne s'obtient qu'après de nombreuses transmigrations de l'âme, sur plusieurs millions d'années. On compare parfois l'univers matériel à un océan, et le corps à un solide vaisseau conçu pour le traverser. Les Ecritures védiques et les acaryas jouent le rôle de capitaines expérimentés; les avantages qu'offre la forme humaine deviennent des vents favorables qui peuvent aider les navires à voguer paisiblement vers son but. L'asura est celui qui, malgré de tels atouts, ne profite pas pleinement de la forme humaine pour réaliser son moi spirituel. Il est un atma-hana, un "assassin de l'âme", dont le destin est de s'enfoncer dans les plus profonds ténèbres de l'ignorance pour y souffrir interminablement; tel est le danger contre lequel nous met en garde la Sri Isopanisad.


Les besoins vitaux du porc, du chien, du chameau, de l'âne et autres animaux ont autant d'importance que les nôtres, mais doivent être satisfaits dans des conditions défavorables; l'être humain, au contraire, se voit offrir, par la nature, toutes facilités pour vivre de façon agréable, tout simplement parce que la vie humaine est plus importante que la vie animale. L'homme a des responsabilités plus lourdes que l'animal, lequel n'a d'autre souci que remplir un estomac vide. Pourquoi l'homme aurait-il une existence plus agréable que les autres animaux? Pourquoi un maître d'hôtel stylé jouit-il de plus grands privilèges qu'un simple domestique? Pour la simple raison qu'il occupe un poste plus élevé, qu'il a donc des devoirs plus importants à remplir.


L'homme d'aujourd'hui, l'homme dit "civilisé", se vante de travailler uniquement pour l'estomac, et de n'avoir nul besoin de réaliser son identité spirituelle; il n'est rien d'autre, en fait, qu'un animal évolué. De plus, la civilisation qu'il a crée, non seulement "tue" l'âme, mais ne sait pas répondre aux besoins toujours grandissants du corps, la loi du karma est si intransigeante que malgré son désir de travailler dur pour "les besoins de l'estomac", il garde constamment au-dessus de sa tête la menace du chômage.


Cette forme ne nous est pas donnée pour que nous peinions comme l'âne ou le chameau, mais bien pour nous permettre d'atteindre la plus grande perfection de l'être. Si nous ne nous préoccupons pas de réalisation spirituelle, la nature nous forcera d'elle-même à travailler dur, bon gré ou mal gré. A l'époque où nous vivons, l'homme se voit contraint de peiner comme une bête de somme; en fait, la Terre est maintenant devenue un exemple des régions ou les asuras sont envoyés pour souffrir. Si l'homme ne remplit pas les devoirs que lui confère sa forme humaine, il devra transmigrer sur des planètes dites asurya, où tous les êtres, sous des formes dégénérées, se débattent dans l'ignoranceet les ténèbres.


Par contre, la Bhagavad-gita (VI.41-43) nous enseigne que tous ceux qui, malgré un effort sincère, échouent dans leur tentative de réalisation spirituelle, obtiendront de renaître dans une famille de haute condition. Mais ceux qui ne se donnent pas même la peine de faire un tel effort, et désirent demeurer dans l'illusion, parce que trop matérialistes et attachés aux plaisirs de ce monde, ceux-là, comme le confirment les Ecritures védiques, doivent descendre dans les régions infernales.


Les asuras font parfois montre de religion dans le but d'en tirer des avantages matériels. La richesse matérielle et le suffrage des ignorants leur confère un prestige que dénonce la Bhagavad-gita (XVI. 17-18). Ces asuras n'ont aucune idée de ce qu'est la réalisation spirituelle; l'esprit isavasya, qui consiste à tout centrer sur Dieu, ne signifie absolument rien pour eux; ils sont assurés de sombrer dans les régions les plus obscures de l'univers.

Nous pouvons conclure de tout cela que le but de la forme humaine n'est pas simplement de résoudre sur des bases instables les problèmes quotidiens; elle doit apporter une solution définitive au problème des morts et des renaissances que nous imposent les lois de la nature.


                                         HARE KRSNA HARE KRSNA KRSNA KRSNA HARE HARE 
                                              HARE RAMA HARE RAMA RAMA RAMA HARE HARE
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22 février 2009 7 22 /02 /février /2009 16:24


                                                                  La sri Isopanisad



Par Sa Divine Grâce 
 A.C. Bhactivedanta Swami Prabhupada



__________ 


mantra 1
                                                                    
 
isavasyam idam sarvam
yat kinca jagatyam jagat
 tena tyaktena bhunjitha
 ma grdhah kasya svid dhanam
                                                                    



isa: du Seigneur; vasyam: sous la domination; idam: ceci; sarvam: tout; yat: quoique ce soit; kim: c'est; ca: et; jagatyam: dans l'univers; jagat: tout ce qui est animé ou inanimé; tena: par Lui; tyaktena: part assignée; bhunjithah: tu dois accepter; ma: ne pas; grdhah: user de; kasya svid: à qui cela appartient; dhanam: choses nécessaires. 

                                                                                 


TRADUCTION

 





De tout ce qui existe en cet univers, de l'animé comme l'inanimé, le Seigneur est Maître et Possesseur. Nous ne devons donc user que du nécessaire et ne prendre que la part qui nous est assignée, sachant bien à qui tout appartient. 





                                                                                
                                                                            TENEUR ET PORTEE



La connaissance védique, telle qu'une filiation spirituelle authentique l'a transmise, est infaillible, car le Seigneur en est la Source. On dit des paroles du Seigneur qu'elles sont apauruseya, c'est-à-dire que Celui qui les a émises n'appartient pas à l'univers matériel. Tout être vivant en ce monde a quatre imperfections; 1) il est doté de sens imparfaits; 2) il est sujet à l'illusion; 3) il lui faut commettre des erreurs; 4) il est porté à tromper autrui. Ces quatre imperfections l'empêchent d'émettre une connaissance parfaite et absolue. Mais les Vedas ne viennent pas d'un être sujet à ces imperfections. A l'origine, Brahma, le premier être créé, reçut, en son coeur, la connaissance des Vedas; il la trensmit à ses fils et à ses disciples, qui la perpétuèrent à travers les âges. Contrairement aux êtres vivants et aux objets inanimés, le Seigneur, étant purnam (infiniment parfait), ne peut être sujet aux lois de la nature matérielle, simple manifestation de Sa propre puissance. Cela est confirmé dans le septième chapitre de la Bhagavad-gita(VII.4-5) qui traite de la para et de l'apara prakritis. Les éléments de la nature, soit la terre, l'eau, le feu, l'air, l'éther, le mental, l'intelligence et l'ego matériel, appartiennent tous à l'énergie inférieure du Seigneur (apara-prakrti), qu'on appelle également l'énergie matérielle, tandis que l' âme spirituelle, le principe vital, constitue Son énergie supérieure (para-prakrti).

Ces énergies (prakrtis) émanent toutes deux du Seigneur Suprême, Maitre de tout ce qui existe. Il n'est rien dans l'univers qui n'appartienne à la prakrti, qu'elle soit para ou apara, et par suite, tout est propriété de l' Etre Suprême. La Sri Isopanisad, qui fait partie du Yajur-Veda, confirme ici ce droit de propriété absolu. L'Etre Absolu, Dieu, la Personne Suprême, est en tous points parfait. Possesseur d'une intelligence parfaite et absolue, Il peut tout diriger par la voie de Ses diverses puissances. On compare souvent l'Etre Suprême au feu, et tout ce qui existe, l'animé comme l'inanimé, à la chaleur et à la lumière du feu. De même que le feu dispense son énergie sous forme de chaleur et de lumière, le Seigneur déploie Ses énergies de diverses façons.
 
Mais, omniscient, Il demeure toujours le Soutien et le Maître Absolu de tout ce qui est, le Bienfaiteur de tous. Tout-puissant, Il détient des attributs d'une perfection inconcevable: puissance, gloire, beauté, fortune, savoir et renoncement. Soyons assez intelligents pour comprendre qu'excepté le Seigneur, nul ne possède quoi que ce soit. On ne devrait donc accepter que la part qui nous est assignée par le Seigneur. La vache, par exemple, qui donne du lait en abondance, ne boit pas de ce lait; elle se contente de manger de l'herbe, et son lait est destiné à nourrir les humains. Tel est le dessein parfait du Seigneur, et nous devrions nous satisfaire des choses qu'il nous a accordées sans jamais oublier à qui appartient tout ce dont nous disposons.
 
Prenons comme autre exemple la maison où nous habitons. Nous n'avons créé aucune des matières premières (bois, pierre, etc.) ayant servi à sa fabrication; notre seule tâche fut de modifier leur forme originelle et de les assembler. Selon la Sri Isopanisad, aucun homme ne peut créer ces matières premières. Les éléments naturels sont en fait créés par Dieu et Lui appartiennent donc. Aussi, nul ne peut se dire propriétaire d'une maison, même s'il a peiné pour la construire. Le droit de propriété que l'homme veut exercer sur tout ce qui l'entoure est à la source des conflits qui envahissent maintenant le monde et le mettent en danger. Les hommes s'affrontent comme chiens et chats; la société souffre d'incessants conflits entre propriétaires et capitalistes. La Sri Isopanisad n'est pas destinée aux chiens et aux chats; transmise par les purs acharyas, elle a pour but d'aider l'homme à comprendre le message de Dieu.

Les humains doivent donc tirer parti de ses enseignements et cesser de se battre inutilement pour des possessions matérielles. Il faut se contenter des privilèges que le Seigneur nous octroie dans Son infinie miséricorde. Nulle paix n'est possible aussi longtemps que communistes, capitalistes et autres se diront propriétaires de ressources naturelles qui, en fait, n'appartiennent qu'au Seigneur. Le capitaliste ne peut pas subjuguer le communiste par de simples manoeuvres politiques, pas plus que le communiste ne peut vaincre le capitaliste simplement en combattant pour le pain volé. Ceux qui ne reconnaissent pas le droit de propriété absolu de la Personne Suprême et se disent propriétaires de biens qui ne leur appartiennent pas, seront punis par les lois de la nature.

La bombe est entre les mains des communistes comme des capitalistes, et s'ils se refusent à reconnaître le droit de propriété absolu du Seigneur Suprême, il est évident qu'un jour ou l'autre, elle supprimera les deux partis. S'ils veulent être épargnés et donner la paix au monde, ils n'ont pas d'autre choix que de suivre les enseignements de la Sri Isopanisad. Les hommes ne sont pas faits pour se quereller comme chiens et chats. Ils doivent être assez clairvoyants pour saisir le but et l'importance de l'existence humaine. Pour se nourrir, un animal peut en tuer un autre, et il ne commet pas de faute en agissant de la sorte; mais si un homme tue un animal à seule fin de satisfaire le vain plaisir de ses papilles gustatives, il est responsable d'avoir brisé les lois de la nature et doit en subir les conséquences.

Il y a certaines normes à respecter de la part des êtres humains, qui ne s'appliquent pas aux animaux. Le tigre, par exemple, ne mange pas de végétaux, car il est fait pour se nourrir de chair animale. Ainsi, certains animaux sont herbivores et d'autres carnivores, mais aucun d'entre eux ne transgresse les lois de la nature, que le Seigneur a Lui-même établies. Tous les représentants de la gent animale -mammifères, reptiles, animaux aquatiques ou autres- respectent rigoureusement les lois de la nature et ne commettent donc nul péché, par conséquent, les enseignements védiques ne leur sont pas destinés. Seule la vie humaine comporte des responsabilités. Toutefois, il ne faudrait pas se croire en parfaite harmonie avec les lois de la nature simplement parce qu'on a adopté un régime végétarien; les végétaux sont aussi des êtres vivants. Une forme de vie doit en nourrir une autre, telle est la loi de la nature. Ce n'est pas tout d'être végétarien; ce qui importe, c'est de reconnaître Dieu comme le Possesseur Suprême.

La conscience des animaux n'est pas suffisamment développée pour qu'ils se rendent compte de l'existence du Seigneur Suprême, mais l'être humain, lui, est assez intelligent pour comprendre, à la lumière des Ecritures védiques, comment fonctionnent les lois de la nature, et il peut en retirer de grands bénéfices. L'homme s'expose à des risques énormes en négligeant les enseignements védiques, car il a pour devoir naturel de reconnaître la suprématie du Seigneur afin d'apprendre à Le servir. Il doit devenir un dévot du Seigneur et tout Lui offrir. Dans la Bhagavad-gita (IX.26), le Seigneur nous dit clairement qu'Il accepte les aliments végétaux que lui offrent Ses purs dévots. Par suite, l'homme doit non seulement devenir végétarien, mais aussi servir le Seigneur avec amour et Lui offrir tous ses aliments pour n'en partager que les reliefs, appelés prasada, la miséricorde de Dieu. Celui qui agit ainsi s'acquitte parfaitement de ses responsabilités humaines.

Celui qui n'offre pas d'abord sa nourriture au Seigneur ne mange que du péché et s'expose à toutes sortes de malheurs, conséquences de ses actes coupables (B.g., III. 13). La racine du péché est la désobéissance aux lois de la nature, née du refus de reconnaître le droit de propriété absolu du Seigneur Suprême. La transgression des lois de la nature, la désobéissance aux ordres du Seigneur, engendrent la dégénérescence de l'homme. D'autre part, si l'on est sensé, si l'on connaît les lois de la nature, et si l'on reste libre de l'attachement comme de l'aversion on est certain de se rendre à nouveau digne de la considération du Seigneur, de devenir ainsi l'élu qui retournera vers Lui dans Son royaume éternel.


                                                     HARE KRSNA HARE KRSNA KRSNA KRSNA HARE HARE 
                                                       HARE RAMA HARE RAMA RAMA RAMA HARE HARE

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18 février 2009 3 18 /02 /février /2009 18:30

La Sri Isopanisad

Par Sa Divine Grâce
A.C. Bhactivedanta Swami Prabhupada




kurvann eveha karmani
jijivisec chatam samah
evam tvayi nanyatheto sti
na karma lipyate nare 





kurvanfaisant continuellement; eva: ainsi; iha: au cours de cette vie; karmani: action; jijiviset: l'on Peut désirer vivre; chatam: cent; samah: années; evam: en vivant ainsi; tvayi: à toi; na: aucune; anyatha: alternative; itah: de cette voie; asti: il y a; na:aucune; karma: action; lipyate: peut être lié; nare: à l'homme.

 


 

TRADUCTION

 


L'homme peut espérer vivre plusieurs centaines d'années s'il agit joujours en pleine connaissance de ces faits, car de tels actes ne l'enchaînent plus à la loi du karma. Il n'a en fait, pas d'autre choix.


 

 

 

 

TENEUR ET PORTEE



Personne ne veut mourir, chacun désire au contraire vivre le plus longtemps possible. On trouve cette tendance chez l'individu, mais aussi à l'échelle de la famille, de la société, de la nation, etc.


Toutes les espèces vivantes doivent mener un dur combat pour leur survie, et les Vedas considèrent ce fait comme naturel. Par nature, l'âme est éternelle, mais emprisonnée dans la matière, elle doit inévitablement passer d'un corps à un autre; cette transmigration de l'âme porte le nom de karma-bandhana, "l'enchaînement à ses propres actions". Selon les lois de la nature, chacun doit travailler pour vivre, mais si nous le faisons sans tenir compte des devoirs inhérents à la forme humaine, nous transgressons ces lois, avec pour effet de nous plonger encore plus profondément dans le cycle des morts et renaissances.


Toutes les espèces vivantes sont soumises à ces morts et à ces naissances répétées, mais l'être qui obtient une forme humaine peut échapper à la toi du karma. La Bhagavad-gita nous explique de façon claire ce qu'il faut entendre par les mots karma, vikarma et akarma. "Karma" désigne les actes accomplis en accord avec les devoirs que nous prescrivent les Ecritures; ils nous élèvent progressivement jusqu'aux planètes édéniques. "Vikarma" désigne les actes qui vont à l'encontre de l'enseignement des Ecritures révélées, et donc de nos propres intérêts, ils résultent d'un usage inconsidéré de notre libre arbitre et nous orientent vers des formes de vie inférieures. "Akarma" signifie littéralement "qui n'engendre aucune réaction"; il désigne les actes qui nous libèrent de l'engrenage des morts et des renaissances.


De ces trois façons d'agir, l'homme intelligent choisira celle qui lui permet de défaire les liens par quoi il est retenu dans le monde matériel. La plupart des gens désirent accomplir des actes méritoites pour faire reconnaître leur vertu, améliorer leurs conditions de vie dans ce monde, ou encore atteindre les planètes édéniques. Mais l'homme plus évolué, l'homme d'intelligence, désire se libérer tant des actions elles-mêmes que de leurs conséquences, car il sait très bien que bonnes ou mauvaises, elles sont également sources de souffrance, et la Sri Isopanisad lui enseigne ici comment s'affranchir des conditions matérielles.


Les enseignements de la Sri Isopanisad se trouvent développés dans la Bhagavad-gita, qu'on appelle également la Gitopanisad, c'est-à-dire la quintessence de toutes les Upanisads. Dans la Bhagavad-gita (111.9-16), Dieu, la Personne Suprême, déclare qu'il est impossible d'atteindre le stade du naiskarma, de l'akarma, sans remplir les devoirs que nous assignent les Textes védiques. Les Ecritures védiques peuvent diriger les activités de chacun de manière à lui faire accepter progressivement la suprématie de Dieu; la connaissance parfaite est l'acceptation entière de cette suprématie, Dans un tel état de pureté, les trois gunas (Vertu, Passion et Ignorance), n'affecteront plus l'homme, qui pourra désormais situer ses actes au niveau de l'akarma, où nul ne s'enchaîne plus au cycle des morts et des renaissances.

 
En fait, l'homme n'a d'autre devoir que de servir le Seigneur avec amour et dévotion. A un niveau de conscience inférieur, on ne peut, dès l'abord, emprunter le sentier de la dévotion et des activités spirituelles qui permettent de briser les chaînes du karma. L' âme conditionnée agit toujours à seule fin de satisfaire ses propres intérêts, ceux de l' égo matériel, aussi bien que de la famille ou de la nation auquel elle appartient. Quand le principe de la jouissance matérielle dépasse l'individu pour s'étendre à la société, à la nation ou à l'humanité entière, il prend différents noms assez flatteurs tels qu'altruisme, socialisme, communisme, nationalisme, humanisme, etc. Ces "ismes" sont certainement des formes très attirantes de karma-bandhana (enchaînement aux actes), mais la Sri Isopanisad enseigne que si l'on tient à servir leur cause, on doit le faire en pleine conscience de Dieu. Il n'y a pas de mal à être chef de famille, altruiste, socialiste, communiste ou patriote, pourvu que ces rôles soient remplis en fonction de l'isa, le Maître Absolu, soit selon le principe de l'isavasya, en faisant de Lui le centre de toute action.


La Bhagavad-gita (11.40) donne aux actes centrés sur Dieu tant de pouvoir que le moindre d'entre eux protège du pire danger, celui de replonger dans le tourbillon des morts et des renaissances. Si d'une façon ou d'une autre, l'homme laisse échapper l'occasion que lui donne sa forme humaine de réaliser son identité spirituelle et de servir Dieu, il retombe dans le cycle d'évolution des espèces. Une telle chute est certes la chose la plus regrettable, même si nos sens imparfaits nous empêchent de le comprendre. La Sri Isopanisad nous conseille donc d'utiliser nos énergies selon le principe de l'isavasya, car sans lui, une longue vie d'homme ne vaut pas mieux que celle d'un arbre, qui est aussi un être vivant et dont l'existence couvre des centaines d'années. Quel intérêt y a-t-il à vivre aussi longtemps que les arbres, à respirer comme un soufflet, à procréer comme un chien ou à manger comme un chameau? Une vie très simple, si elle est centrée sur Dieu, vaut bien mieux qu'une existence basée sur la pléthore d'institutions ou de théories sans rapport avec Dieu que nous connaissons de nos jours.


Les activités altruistes accomplies dans l'esprit isavasya, en accord avec la Sri Isopanisad, répondent aux normes du karma-yoga, tel que le préconise la Bhagavad-gita (XVIII.5-9). Ce genre d'action protège son auteur du danger que représente le cycle d'évolution des espèces avec ses morts et renaissances successives. Les actes centrés sur Dieu, même s'ils ne sont pas menés à terme, sont tout de même profitables, car ils assurent à celui qui les accomplit une forme humaine dans sa prochaine existence, et lui donnent à nouveau la chance de progresser sur le sentier de la libération spirituelle.




                                    HARE KRSNA HARE KRSNA KRSNA KRSNA HARE HARE         
                                       HARE RAMA HARE RAMA RAMA RAMA HARE HARE

 

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11 février 2009 3 11 /02 /février /2009 09:44

  La Sri Isopanisad

par Sa Divine Grâce
A.C. Bhaktivedanta Swami Prabhupada


Invocation

 


om purnam adah purnam idam
purnat purnam udacyate
purnasya purnam adaya
purnam evavasisyate




om: le Tout; purnam: parfaitement complet; adah: cela; purnam: parfaitement complet; idam: ce monde phénoménal; purnat: de l'infiniment parfait; purnam: unité complète en elle même; udacyate: produit; purnasya: du Tout parfait; purnam: absolument tout; adaya: ayant été enlevé; purnam: le Tout parfaitement complet; eva: même si; avasisyate: demeure.

 

 


TRADUCTION




Dieu, la Personne Suprême, est le Tout Complet et Absolu, et Sa perfection étant totale, tout ce qui émane de Lui, comme le monde phénoménal, constitue également une totalité complète en elle-même. Tout ce qui provient du Tout est un tout en soi, et parce que Dieu est absolu, Il demeure le Tout Complet bien que d'innombrables unités, complètes elles aussi, émanent de Lui.


 

 



TENEUR ET PORTEE




Le Tout Parfait, que l'on appelle aussi la Vérité Absolue, est Dieu, la Personne Suprême, parfaite et complète en Elle-même. Il est sac-cid-ananda-vigraha, c'est-à-dire qu'il est éternel (sat), qu'il possède la connaissance (cit) et la félicité (ananda) absolues, qu'il est doté d'une forme (vigraha). Le premier pas vers la réalisation spirituelle consiste à devenir conscient de la nature éternelle (sat) de l'Absolu. Or, cette réalisation est celle de l'éclat impersonnel de Dieu (le Brahman), et elle n'est que partielle. La seconde étape consiste à prendre conscience et de l'éternité (sat) et de l'omniscience (cit) de la Vérité Absolue. Toutefois, cette réalisation, qui est celle de l'Ame Suprême (le Paramatma), est elle aussi incomplète. On ne réalise le Tout Parfait dans Son intégralité et sous tous Ses aspects que lorsqu'on prend conscience de tous les attributs absolus de Dieu, la Personne Suprême (Bhagavan), tels qu'ils se manifestent dans une forme (vigraha) éternelle (sat), possédant la connaissance (cit) et le félicité (ananda) totales.


Ainsi, le Tout Complet n'est pas dépourvu de forme. S'Il était sans forme, ou inférieur à ce qu'Il a créé sous quelque aspect que ce soit, Il ne serait pas complet. Le Tout doit tout inclure, tant ce qui est à notre portée que ce qui dépasse notre entendement, sans quoi Il serait incomplet.


Les innombrables énergies émanant du Tout sont aussi complètes et parfaites en elles-mêmes que Lui. Le monde phénoménal est donc également complet en lui-même, et les 24 éléments matériels dont il n'est qu'une manifestation temporaire, sont parfaitement conçus pour produire tout ce qui est nécessaire au maintien et à la subsistance de l'univers; ce processus ne requiert aucune intervention extérieure. La durée de l'univers est déterminée selon un plan divin, et quand son temps sera écoulé, cette manifestation temporaire sera anéantie, toujours selon les desseins de Dieu.


Les êtres vivants, fragments du Tout Parfait, complets en eux mêmes, ont, ici-bas, toutes chances de comprendre la relation qui les unit à Lui, et toutes les formes d'insatisfaction qu'ils éprouvent ne viennent que d'une connaissace imparfaite de l'Absolu.


De toutes les espèces vivantes, c'est le genre humain qui possède la conscience la plus haute, et l'on n'obtient ce corps privilégié qu'après de très nombreuses morts et renaissances dans les 8 400 000 formes de vie existant dans l'univers (voir entitées vivantes).  Si l'homme ne profite pas de son niveau de conscience supérieur pour réaliser sa plénitude en rapport avec l'Absolu, les lois de la nature matérielle le replongeront dans le tourbillon des morts et des renaissances.


Ignorant que la nature est déjà organisée de façon à satisfaire tous nos besoins, nous en épuisons les ressources par désir de jouir au maximum des plaisirs matériels. Cette vie centrée sur le plaisir des sens est trompeuse et illusoire, car l'être vivant ne peut pas même jouir de la vie matérielle sans être en communion avec l'Absolu. La main doit être unie au corps pour mettre ses capacités en oeuvre; qu'on la sépare du corps et, bien qu'elle ressemble encore à une main, elle ne pourra plus remplir ses fonctions naturelles. Il en va de même pour les êtres vivants; ils sont des parties infimes du Tout Complet, et tant qu'ils s'en écartent, ils n'ont de la plénitude que des reflets trompeurs, incapables de les satisfaire.


La vie humaine n'atteint sa plénitude que lorsqu'on la met au service de l'Absolu. Toute forme de service, que ce soit à l'échelle familiale, sociale, nationale, internationale ou même interplanétaire, restera décevante tant qu'elle ne sera pas, en parfaite harmonie avec le vouloir du Tout Complet, Dieu, la Personne Suprême. Et quand tout se trouve en parfaite harmonie avec l'Absolu, les parties intégrantes du Tout recouvrent leur plénitude originelle.






HARE KRSNA HARE KRSNA KRSNA KRSNA HARE HARE  
HARE RAMA HARE RAMA RAMA RAMA HARE HARE

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