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19 mars 2011 6 19 /03 /mars /2011 19:10

chaitanya mahaprabhu wallpaper

Shrila Roupa Gosvami, le frère cadet de Sanatane Gosvami, se rendit à Prayag - aujourd'hui Allahabad - avec Vallabha, son plus jeune frère. Très heureux d'apprendre que Shri Chaitanya Mahaprabhou S'y trouvait, les deux frères allèrent voir le Seigneur, alors en route vers le temple de Bindou Madhava, chantant et dansant, suivi de milliers de gens. Certains pleuraient, ou riaient, d'autres dansaient, ou chantaient; d'autres encore se prosternaient même sur le sol, offrant leur hommage au Seigneur. Mais tous, sans exception, chantaient très fort le Saint Nom : " Krishna, Krishna. " Bien que située au confluent du Gange et de la Yamouna, on dit que Prayag n'avait jamais été inondée jusqu'à l'apparition du Seigneur Chaitanya, qui la submergea de vagues d'amour pour Krishna.

 

Voyant cette foule considérable, les deux frères, Roupa Gosvami et Vallabha, restèrent à l'écart pour contempler l'incroyable spectacle qui s'offrait à leurs yeux. Tout en dansant, le Seigneur levait les bras et S'écriait : " Haribol ! Haribol ! " Tous étaient stupéfaits de voir Son merveilleux comportement, et il serait bien difficile de décrire précisément la scène. Connaissant un brahmane du Deccan, le Seigneur Se rendit chez lui pour y honorer le prasad. C'est là que Shri Chaitanya reçut la visite de Roupa Gosvami et Vallabha. Se jetant au sol de tout leur long, les deux frères Lui offrirent de loin leur hommage en récitant divers versets sanskrits tirés des Écritures. Très heureux de voir Roupa Gosvami, le Seigneur lui dit : " Cher Roupa, relève-toi. ". Puis, Il lui fit part de la miséricorde immotivée de Krishna à son endroit, car Il l'avait délivré d'une existence matérialiste axée uniquement sur l'argent.

Acceptant les deux frères comme Ses dévots personnels, le Seigneur cita un verset des Écritures selon lequel un brahmane peut avoir étudié les quatre Vedas sans pour autant être compté parmi les dévots du Seigneur, alors qu'un pur dévot, même de très basse naissance, se voit d'emblée accueilli par Lui. Le Seigneur étreignit alors les deux frères et, dans Sa miséricorde sans bornes, posa Ses pieds pareils-au-lotus sur leur tête. Ainsi bénis, Roupa et Vallabha offrirent des prières de leur cru révélant que Shri Chaitanya Mahaprabhou n'était autre que Krishna Lui-même sous une forme au teint clair - Gauranga -, et qu'Il était aussi le plus magnanime des avatars puisqu'Il répandait l'amour pour Krishna. Shrila Roupa Gosvami cita d'ailleurs un verset qu'on retrouva plus tard dans le Govinda-lilamrita : " Je m'abandonne aux pieds pareils-au-lotus de Shri Krishna Chaitanya Mahaprabhou, l'infiniment majestueuse et miséricordieuse Personne Divine. Délivrant les âmes qui baignent dans l'ignorance, Il leur offre le plus grand don qui soit - l'amour de Krishna - et les rend ainsi avides de la conscience de Krishna. "

 

Après ces préambules, Vallabha Bhatta invita le Seigneur à franchir le Gange, invitation qu'Il accepta volontiers. Dès lors, Roupa Gosvami Le suivit partout. Fuyant les grandes foules, le Seigneur pria Roupa Gosvami de L'accompagner jusqu'au Dashashvamedha-ghat, sur la rive du Gange. C'est là qu'Il lui enseigna pendant dix jours toute la vérité sur Krishna, les relations spirituelles et les principes du service de dévotion. Rien ne fut omis afin que Roupa Gosvami puisse, dans le futur, transmettre la science de Krishna dans son Bhakti-rasamrita-sindhou. Dès le premier verset de cet ouvrage, le Gosvami mentionne d'ailleurs ce fait, et témoigne de la grâce immotivée du Seigneur à son égard. Le Seigneur Suprême étant tout-puissant et conscient de tout, Sa grâce sans cause rend un être vivant apte à la recevoir. Sous le charme de l'existence conditionnée, les gens dans leur masse sont peu disposés à adopter le service de dévotion et à pratiquer la conscience de Krishna. En fait, la plupart ignorent les principes même de la conscience de Krishna, soit la relation éternelle qui nous lie à l'Être Suprême, le but ultime de la vie - le retour à Dieu, en notre demeure première - et la voie du retour au monde spirituel. Compte tenu de l'ignorance de l'âme conditionnée quant à ces questions, le Seigneur Chaitanya, de par Sa grâce inconditionnelle, enseigna les principes du service de dévotion à Roupa Gosvami qui, à son tour, transmit plus tard aux masses la science dévotionnelle.

Krsna-art-2fg0115

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2 février 2009 1 02 /02 /février /2009 10:48







Aujourd'hui est le jour d'apparition de Sri Advaita Acarya, le membre important du Panca-tattva. Afin de célébrer cette fête vaisnava importante nous publions  un extrait du Chaitanya-caritamrta (Cc Adi-lila, troisième chapitre) traduit et commenté par Srila Prabhupada. 

Ce chapitre nous apprend qu'Advaita Acarya est responsable de la venue de Sri Caitanya Mahaprabhu sur cette terre il y a 500 ans. Pris d'une grande compassion face à l'ignorance de la population et son abscence totale de conscience de Dieu , Sri Advaita Acarya supplia le Seigneur Krishna de  descendre pour sauver l'humanité déchue et instaurer le yuga-dharma ou la méthode de réalisation spirituelle la plus effective pour cette âge:  le chant congrégationnel des Saints Noms de Dieu.




Advaita Acarya Gosvami représente une manifestation du Seigneur sous la forme d'un
bhakta. Appelant Krishna avec force, Il provoqua Son avènement.

Chaque fois que Krsna désire paraître sur terre, Il suscite d'abord l'avènement de Ses dignes prédécesseurs.

Ainsi apparaissent avant Lui Son père, Sa mère, Son maître spirituel et d'autres personnalités honorables.

Madhavendra Puri, Isvara Puri, Srimati Sacimata (mère de Caitanya Mahaprabhu) et Srila Jagannatha Misra (père de Caitanya Mahaprabhu) apparurent tous avec Sri Advaita Acarya.

Lorsque Advaita Acarya vint en ce monde, Il ne trouva aucune trace du service de dévotion (Bhakti-Yoga) offert à Krishna car les  activités matérielles accaparaient tous les êtres. Tous se livraient au plaisir des sens, de façon coupable ou vertueuse. Nul n'attachait le moindre intérêt au service transcendantal du Seigneur, qui donne de s'affranchir pour toujours des morts et des renaissances répétées.



Advaita Acarya vit le monde entier occupé à des actes de vertu et d'impiété matérielles, sans nulle trace du service de dévotion ou de conscience de Krsna. A vrai dire, rien ne manque en ce monde, hormis la conscience de Krsna. Le Seigneur Souverain, dans Sa miséricorde, pourvoit en effet aux besoins matériels de tous les êtres. Il se peut qu'une mauvaise gestion de notre part entraîne parfois des pénuries, mais le véritable problème réside plutôt dans le fait que les hommes ont perdu tout contact avec la conscience de Krishna. Ils se livrent aux plaisirs des sens matériels, sans se préoccuper d'apporter une solution finale aux vrais problèmes de l'existence, soit la naissance, la maladie, la vieillesse et la mort. Ces quatre formes de souffrance ont pour nom bhava-roga, ou maux liés à l'existence matérielle;  elles ne connaissent qu'un seul remède - la conscience de Krishna, qui représente donc la plus haute bénédiction pour l'humanité.



Voyant la condition du monde, l'Acarya fut pris de compassion
et Se mit à méditer sur le moyen d'agir en vue du bien de tous.

 
 
 
Voilà qui qualifie un acarya authentique: il montre un intérêt profond pour le bien des hommes en général. Il n'exploite pas ceux qui s'en remettent à lui. Et parce qu'il est un serviteur confidentiel du Seigneur, son coeur est toujours empli de compassion pour l'humanité qui souffre. Sachant que toute souffrance vient de l'absence de dévotion, toujours il cherche les moyens d'amener les hommes à modifier leurs activités, à les rendre favorables à l'épanouissement en eux de cette dévotion. Telle est la marque de l'acarya (nde: cette description convient parfaitement à Srila Prabhupada). Sri Advaita Prabhu était suffisamment puissant pour, de Lui-même, mener à bien une telle tâche, mais en serviteur soumis Il considéra que seul le Seigneur en personne, s'Il apparaissait sur terre, pourrait remédier à la triste condition de l'humanité. Soumis aux redoutables griffes de mâyâ, les prisonniers favorisés de ce monde, parce qu'ils jouissent de la richesse, de la puissance et de facilités multiples, se croient heureux. Ces sottes créatures ignorent qu'elles ne sont que des pantins dans les mains de la nature matérielle, dont l'action impitoyable peut à tout moment réduire en poussière leurs projets impies. Dépourvus d'intelligence, ces prisonniers restent aveugles devant l'évidence: tous les artifices mis en oeuvre pour améliorer leur condition ne leur permettront jamais de triompher du cycle implacable de la naissance, de la mort, de la maladie et de la vieillesse. Ils négligent, dans leur égarement, ces problèmes majeurs de l'existence, et s'affairent à toutes sortes d'activités illusoires qui ne peuvent les aider à résoudre leurs vrais problèmes. Certes, ils n'éprouvent nulle envie de connaître maladie, vieillesse ou mort, mais sous l'influence de l'énergie d'illusion, ils sombrent dans la négligence et ne cherchent aucune solution à leurs problèmes. Voilà bien ce que l'on appelle mâyâ. Ceux qu'elle retient dans ses griffes, dès après la mort, oublient tout de cette vie, et, selon leur karma, renaissent parmi les saints ou, le plus souvent, parmi les chiens. Ceux qui aspirent à renaître parmi les saints doivent pour cela adopter le service de dévotion offert à Dieu, la Personne Suprême; sans quoi, les lois de la nature les forceront à revêtir un corps de chien ou de porc.

  
  Parmi les âmes retenues prisonnières en ce monde, celles qui n'ont pas les avantages des prisonniers "privilégiés", s'évertuent à les imiter, car elles ignorent aussi le principe même de leur incarcération (nde:autrement dit, elles ne sont même  pas conscientes d'être incarcérées dans la prison du monde matériel mais si croient "libres") et se trouvent donc également fourvoyées par l'énergie d'illusion de la matière. Or, le rôle de l'acarya consiste à modifier le comportement de tous ces prisonniers,  "privilégiés" et "défavorisés", pour assurer leur bien réel. Ceci le rend très cher au Seigneur, qui affirme clairement dans la Bhagavad-gita que nul ne lui est plus cher qu'un bhakta s'appliquant sans cesse à Le servir en multipliant les moyens de répandre Son message pour le plus grand bien de l'humanité. Les soi-disant acaryas de l'âge de Kali, pour leur part, se préoccupent davantage d'exploiter les ressources de leurs disciples que d'atténuer leurs souffrances; mais Sri Advaita Prabhu, en parfait acarya, Se souciait, Lui, d'améliorer la condition du monde.



"Si Sri Krishna venait en ce monde, Il pourrait Lui-même, par Son exemple, enseigner la dévotion.
Dans l'âge de Kali, il n'est d'autre religion que le chant du saint nom du Seigneur (le harinama sankirtana), mais sous quelle forme le Seigneur apparaîtra-t'Il en cet âge? Le mental pur, J'adorerai Krishna. Humblement et inlassablement, Je L'implorerai."

    Advaita Acarya Se pencha alors sur la teneur de ce verset: "Ne trouvant aucun moyen de S'acquitter de la dette qu'Il contracte envers celui qui Lui offre une feuille de tulasi et un peu d'eau, Sri Krishna pense: 'Je n'ai en Ma possession aucune richesse qui vaille autant qu'une offrande d'eau accompagnée d'une feuille de tulasi'."

"Le Seigneur ne peut donc S'affranchir d'une telle dette qu'en Se livrant Lui-même à Son dévot." Songeant ainsi, l'Acarya commença à adorer le Seigneur.



 Grâce au service de dévotion, on peut aisément plaire à Sri Krishna par la simple offrande d'une feuille de
tulasi et d'un peu d'eau. Comme l'enseigne le Seigneur dans la Bhagavad-gita (9.26) : patram puspam phalam toyam, qu'on Lui offre avec dévotion une feuille, un fruit ou un peu d'eau et Il sera comblé. Il accepte le service que Lui offrent Ses dévots de façon universelle. Même le bhakta le plus pauvre peut trouver n'importe où une fleur, un fruit, une feuille, un peu d'eau, et s'il l'offre avec dévotion à Krsna Celui-ci s'en trouvera fort satisfait, surtout s'il s'agit d'une feuille de tulasi et d'eau du Gange. Les Ecritures expliquent qu'un tel service Lui fait tellement plaisir qu'en retour Il Se donne à Son dévot. Srila Advaita Acarya le savait bien, aussi résolut-Il d'implorer le Seigneur Suprême, Sri Krishna, de descendre en ce monde en L'adorant par l'offrande de feuilles de tulasi et d'eau du Gange.


Méditant sur les pieds pareils-au-lotus de Sri Krishna, Il Lui offrit sans fin des fleurs de tulasi mêlées à de l'eau du Gange. Appelant Sri Krishna à grands cris, Il suscita l'avènement du Seigneur.

                                  

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26 janvier 2009 1 26 /01 /janvier /2009 16:09
Voici un divertissement merveilleux de Nimai (Chaitanya enfant) extrait du Chaitanya caritamrta (Adi-lila 14.37) de Srila Prabhupada: 

                                                          atithi-viprera anna khāila tina-bāra

                                                         pāche gupte sei vipre karila nistāra


                                                                             TRADUCTION

Un jour le Seigneur mangea à trois reprises le repas préparé par un invité bramana,puis,en secret,Il le délivra de l'emprise matérielle.

                                                                         TENEUR ET PORTEE






Voici l'histoire de la délivrance de ce brahmana.Un brahmana qui parcourait tout le pays, voyageant d'un lieu de pèlerinage à un autre, arriva un jour à Navadvipa et fût l'hôte de Jagannâtha Mishra.Ce dernier lui donna tout le nécessaire pour faire la cuisine et le brahmana prépara un repas.Tandis qu'il offrait la nourriture à Sri Vishnu en méditation,le petit Nimai S'approcha de lui et commença à manger l'offrande; voyant cela, le brahmana considéra que toute son offrande était gâchée et,sur l'invitation de Jagannatha Mishra,il se remit à cuisiner.Mais comme il méditait sur le Seigneur, l'enfant  réapparut et Se remit à manger les aliments,gâchant ainsi l'offrande une fois de plus.Jagannatha Mishra demanda au brahmana de cuisiner pour la troisième fois, mais cette fois-ci encore le Seigneur vint manger l'offrande,bien qu'on L'eut enfermé à clé dans une pièce et que toute la maisonnée fût endormie à cette heure avancée de la nuit.Le brahmana pensa alors que Sri Vishnu n'était pas disposé ce jour là à accepter ses préparations et qu'Il lui ordonnait de jeûner.Très agité, il se répandit  en lamentations bruyantes: "hâya hâya" ("quel malheur! quel malheur!").Lorsque Le Seigneur Chaitanya Mahaprabhu vit le brahmana dans cette état, Il lui dit: "J'était jadis le fils de mère Yasoda.A cette époque tu te trouvait également invité dans la maison de Nanda Maharaja et Je t'avait ennuyé de la même manière. J'apprécie beaucoup ta dévotion. C'est pourquoi Je mange les aliments que tu as préparés".Comprenant la faveur que lui accordait le Seigneur,le brahmana fût transporté de joie et se sentit envahi d'amour pour Krsna. Se considérant infiniment béni, il éprouva de la reconnaissance envers le Seigneur, qui lui demanda alors de ne révéler cet incident à personne. Le Caitanya-bhagavata,Adi-lila, chapitre trois, relate cette histoire en détail.
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